P.A.S.S : Protocole actif de sécurisation des scolaires
Préambule
Au sein de l’académie de Grenoble, l’enseignement des Activités Physiques de Pleine Nature (APPN) en EPS, à l’Association Sportive, en Section Sportive Scolaire exclut les activités identifiées par le code du sport comme étant en « environnement spécifique »
➢ Texte de référence : Circulaire n° 2017075 du 19/04/2017 : Exigence de la sécurité dans les activités physiques de pleine nature dans le second degré
Vous trouverez ici les PASS des activités que vous pouvez enseigner en EPS, à l’AS et dans le cadre des sections sportives scolaires.
Pass ski alpin, ski de fond, escalade, course d’orientation, VTT, voile, kayak, slakline
PASS à venir : randonnée pédestre, raquette à neige
Rappel des Activités prohibées dans le cadre de l’enseignement de l’EPS, de l’AS et de la SSS (réservées exclusivement aux établissements « liste spéciale »)
➢ Texte de référence : Code du sport art. L212-2 : Activités classées en « environnement spécifique »
-la plongée en scaphandre, en tous lieux, et en apnée, en milieu naturel et en fosse de plongée ;
-le canoë-kayak et des disciplines associées en rivière de classe supérieure à III conformément aux normes de classement technique édictées par la fédération délégataire en application de l'art. L311-2 (c. sport) ;
-la voile au-delà de 200 milles nautiques d'un abri ;
-l'escalade pratiquée sur les sites sportifs au-delà du premier relais et "terrains d'aventure", déterminés conformément aux normes de classement technique édictées par la fédération délégataire en application de l'art. L311-2 (c. sport), ainsi que de l'escalade en "via ferrata" ;
Quelle que soit la zone d'évolution :
-le canyonisme ;
-le parachutisme ;
-le ski hors-piste, l'alpinisme et leurs activités assimilées ;
-la spéléologie ;
-le surf de mer ;
-le vol libre, à l'exception de l'activité de cerf-volant acrobatique et de combat.
Introduction : la fonction des Protocoles Actifs de Sécurisation des Scolaires (P.A.S.S.)
Ils visent à définir les conditions dans lesquelles une séance ou une leçon doit respecter les principes et les règles de sécurité active et passive maximales.
Ils servent de point d’appui à la décision des chefs d’établissement dans toute autre situation que celle relative à l’enseignement de l’EPS.
Ils visent à aider les enseignants d’EPS à encadrer les Activités Physiques de Pleine Nature (APPN) dans l’enseignement disciplinaire, dans l’animation des activités de l’Association sportive, des Sections Sportives Scolaires, des Sections d’Excellence Sportive, des enseignements relatifs aux formations qualifiantes concertées et tout autre dispositif recourant aux sports de nature.
En conséquence, ils ne doivent pas être perçus comme une entrave ou une contrainte à la pratique professionnelle mais plutôt comme une ressource devant alimenter des gestes professionnels déjà confirmés chez certains ou à adopter pour ceux qui en seraient dépourvus.
L’enjeu central de toute démarche commune à ces activités, est de permettre d’éduquer les élèves, futurs citoyens pratiquants les APPN, à la prise de risque calculée et réfléchie dans l’engagement raisonné dans la pratique de chacune de ces activités.
Elle suppose que les élèves puissent être confrontés ou plus exactement « exposés » à des situations présentant un risque subjectif réel dans des conditions de sécurité drastiques contrôlées de façon permanente par l’enseignant.
Pour l’enseignant, le partage de l’attention et l’absence d’un contrôle visuel permanent direct sur les élèves, exigés par les contraintes des lieux de pratique de pleine nature et la nature même de l’activité de déplacement, exigent de sa part d’être en permanence au sommet de la chaine de contrôle. Elle ne doit jamais lui échapper. Toute rupture dans cette chaine de contrôle engage totalement sa responsabilité professionnelle.
La notion de chaine de contrôle, comme celle de chaine de sécurité, génère deux conséquences :
- A l'école, dans les activités physiques à risque, cela revient à reconnaitre que les élèves incarnent le maillon faible : ils sont là pour apprendre, leurs compétences sont en cours de construction dans un environnement où il peut y avoir une forte résonnance émotionnelle qui peut altérer le jugement, la décision et l’action.
- Cette chaîne suppose également une série de contrôles partagés. Ils peuvent s’opérationnaliser selon deux modes opératoires possibles :
- soit l'enseignant est en deuxième rideau du contrôle : les élèves vérifient dans l'ombre d'un contrôle professoral permanent, donc sous le regard avisé et attentif de l'enseignant qui regarde le respect de la chronologie des opérations et des consignes.
- soit il est en bout de chaîne : les élèves procèdent aux manœuvres sécuritaires en autonomie puis se soumettent volontairement au contrôle de l'enseignant quand ils jugent leur propre contrôle terminé.
Tous les protocoles de sécurité visent à mettre en place une éducation à la co-responsabilité entre élèves pour construire une citoyenneté en acte visant à se protéger tout en protégeant l’autre.
L’élève ne peut en aucun cas se substituer au contrôle final de l’enseignant dans la chaine de sécurité, y compris dans une construction de l’autonomie.
Rappel concernant les gestes de premiers secours :
- Protéger pour éviter le suraccident, évaluer la situation auprès de la victime, alerter les secours
- Connaître les numéros de secours : le numéro du poste de secours local (l’enregistrer sur son portable), ou le 15 ou le 112.